Super Mario Bros. Le film

Si il y a a bien une licence dans le jeu vidéo qui peut se vanter de toucher toutes les générations depuis sa création c'est bien celle avec le moustachu à la casquette rouge. Je ne vois pas quel autre personnage est aussi emblématique que celui-ci. Si dans les années 90 la licence ne valait pas grand chose pour être adaptée sur un quelconque support, aujourd'hui Nintendo garde près d'elle toutes ses licences précieusement. C'est donc une surprise de voir un crossover entre les lapins crétins et la sortie en salle d'un film d'animation.

Ils sont si minions

Des étoiles plein les mirettes

Qu'on soit clair, j'ai passé un très bon moment devant le film, la direction artistique en met plein les yeux et si on apprécie l'univers de base, il y a de quoi sortir ravi. Le scénario est simple et efficace: pas besoin de réinventer la roue, restons sur des classiques qui ont fait leurs preuves. Situation initiale, élément perturbateur, péripéties, résolution et retour à la situation initiale.

Note intéressante, après avoir écouté un retour à chaud de Karim Debbache pendant un direct twitch il mentionne le fait qu'il aurait aimer voir un Mario réalisé par George Miller. J'admets que d'avoir un spectacle brut de fun constant telle une descente interminable de montagne Russe aurait pu être fantastique à avoir.

J'ai trouvé intéressant la mise en perspective avec le monde réel, l'attention portée sur la famille italienne immigrée aux États-Unis, je ne m'y attendais pas du tout et ça donne de quoi s'attacher et de comprendre les personnages qu'on suit.

T'as la ref Jean-Mi ?

J'ai la ref !

Ce qui était par contre gênant, c'est que le film y va parfois avec de gros sabots tel un fan d'Alexandre Astier et se met à montrer des choses uniquement pour des vannes qui feront sourire que certains fans. De temps en temps, cela pourrait être acceptable, mais pendant des séquences entière ? On perd la partie du public sait se servir de douches. On ajoute à cela des utilisations de musiques qui sortent un peu de l'univers et qui ancrent malheureusement le film dans une période. Qu'on arrête d'utiliser "I need a Hero", c'est devenu pire le cri de Wilhelm. La succession de blagues à ref fait qu'il reste peu de place pour les personnages pour nous faire rire, et les personnages champignons ont pourtant un potentiel comique excellent. Malgré tout, certaines mécaniques de jeux sont utilisés habilement et on les retrouve en fusils de Tchekhov bien positionnés.

Luigi, fais moi peur

Bac avec mention Luigi

Même si c'est sous-exploité Nintendo et Illumination montre la voie pour des adaptations réussies.  On a déjà eu un excellent Détective Pikachu ou même Angry Birds, mais rien n'était encore de la taille de Mario. C'est un film que je pourrais revoir avec plaisir et j'ai peut être de voir une suite ou des spin-offs. D'ailleurs un mini arc s'est essayé à être faussement horreur avec le frère de Mario, c'est dommage encore une fois d'effleurer la référence alors qu'un film dédié prendrait sens.

Bordel... je crois que je veux maintenant vraiment une George Miller's cut