Firewatch
Les jeux s'empilent dans ma bibliothèque à vapeur mais que j'ai rarement terminés voir commencés, pourtant cela ne m'empêche pas de racheter certains de ces mêmes titres PC inachevés sur switch. Firewatch fait parti de ceux là.
La curiosité m'a poussé: Qu'en est-il de ce simulateur de ballade forestière sur switch ? J'ai pu ainsi me replonger dans l'histoire d'un quarantenaire plein de doutes sur sa vie qui après s'être fait arrêter pour conduite en état d'ivresse échappe à la réalité en devenant garde forestier afin d'effectuer un TIG. Avant d'arriver à sa tour de garde, il faudra faire quelques choix pour son personnage qui ont eu lieu dans le passé, des choix moraux qui ne sont ni bons ni mauvais mais qui nous investissent mentalement, choisir nous fait passer de témoins à complice de l'action.
Une fois dans notre cabane on fait connaissance avec Delilah, collègue dans une tour de guet un peu plus au nord, qui nous accompagnera tout au long du jeu avec qui on se confie et bavarde. S'ouvre alors plusieurs intrigues autour de cette forêt que je ne vous divulgâcherai pas mais que j'ai savouré comme j'aurais savouré un roman, mais ici avec l'impression d'avoir un rôle dans l'histoire et les chemins pris.
Cette balade sur PC était joliment rendue de souvenir, qu'en est-il du portage portable et docké ? Eh bien pas trop mal si l'on prend en compte qu'il manque beaucoup d'ombres et d'effets, parfois des bugs visuels lié au LOD s'invitent sur l'écran... Or cela n'entrave en rien la progression, je dirais même que ce qui m'a permis de compléter le jeu dans son ensemble (4h sans interruptions) fut la mobilité offert par le support: Commencer dans le métro, puis sur la télévision de l'appartement puis à nouveau détaché lors mes colocataires souhaitaient regarder la télévision.
À la fin je me suis retrouvé avec un tas de souvenirs que j'ai apprécié au cours de la partie. Des doutes qui se sont envolés, mais d'autres sont apparus: "Et si j'avais répondu cela ?". Au final tout est écrit d'avance comme un livre dont on serait le héro mais la bonne narration par radio et l'environnement masque ce manque de liberté. Certain·e·s pourraient se plaindre de la lenteur lorsque l'on marche, mais c'est ce qui fait tout le charme ainsi que le lot boussole carte qui nous force à visualiser l'environnement dans notre tête sans se fier à une UI qui mâcherait le travail du joueur ou de la joueuse.
Je n'ai rien contre avoir une collection plus complète de petites histoires comptée de la sorte, cela tombe bien Campo Santo se fait éditer par Valve pour sortir un jeu prochainement qui se déroulera en Afrique du nord.
Discussion